>Les nanomachines font peur. On imagine une armée de robots hyper miniaturisés parcourant notre corps, pénétrant nos cellules et notre intimité, pour nous soigner au mieux, nous contrôler au pire, nous tuer le reste du temps. Je ne me permettrais pas de prédir l’avancée de cette science dans les 100-200 prochaines années. Mais voilà un peu où nous en sommes en ce début de siècle.
Revenons aux premières nanomachines, celles conçues, et utilisées par la « nature ».
Une des plus importantes, et des mieux connues malgré sa complexité est l’ATPsynthase, une protéine de surface des mitochondries qui permet la fabrication de l’ATP (la source d’énergie chimique dans les organismes).
Voici une des vidéos « prouvant » le mouvement rotatif de cette machine (une bille de 40 nm a été fixée sur le rotor pour rendre visible la rotation…) :
D’autres nanomachines sont fondamentales dans les êtres vivants. Celles qui ont des conséquences les plus visibles sont sans doutes les myosines, qui font se déplacer les filaments d’actine… Cela ne vous dit rien ? Et bien c’est ce qui se passe à chaque fois qu’un muscle se contracte ! en voilà une vidéo pour comprendre le fonctionnement. On y voit un seul « pas ». A noter à la fin de la vidéo le mouvement in vitro de myosine…
Voici ce qui se passe lorsque des myosines sont fixées à une plaque de verre, et que l’on y ajoute des filaments d’actine, (et de l’ATP) :
On pourrait parler aussi des transports de vésicules le long des microtubules :
Ces nanomachines représentent actuellement le graal des chimistes essayant de les copier… Mais ça, c’est pour une prochaine fois !
Une réponse à “>Une contribution au débat sur les nano-objets (2) : Les moteurs moléculaires dans la nature”