>Une contribution au débat sur les nano-objets (2) : Les moteurs moléculaires dans la nature

>Les nanomachines font peur. On imagine une armée de robots hyper miniaturisés parcourant notre corps, pénétrant nos cellules et notre intimité, pour nous soigner au mieux, nous contrôler au pire, nous tuer le reste du temps. Je ne me permettrais pas de prédir l’avancée de cette science dans les 100-200 prochaines années. Mais voilà un peu où nous en sommes en ce début de siècle.

Revenons aux premières nanomachines, celles conçues, et utilisées par la « nature ».
Une des plus importantes, et des mieux connues malgré sa complexité est l’ATPsynthase, une protéine de surface des mitochondries qui permet la fabrication de l’ATP (la source d’énergie chimique dans les organismes).

Pour expliquer brièvement : cette protéine est constituée de plusieurs parties : en vert et orange, la partie fixe (le « stator »). en bleue, la partie mobile qui va tourner sur elle même (le « rotor »). Lorsque la concentration en ions H+ (symbolisé en bille orange içi) est plus importante en dessous de la membrane qu’au dessus, ceux-ci vont actionner cette machine, qui en tournant va permettre de rééquilibrer les concentrations, tout en fabricant de l’ATP.
Voici une des vidéos « prouvant » le mouvement rotatif de cette machine (une bille de 40 nm a été fixée sur le rotor pour rendre visible la rotation…) :

D’autres nanomachines sont fondamentales dans les êtres vivants. Celles qui ont des conséquences les plus visibles sont sans doutes les myosines, qui font se déplacer les filaments d’actine… Cela ne vous dit rien ? Et bien c’est ce qui se passe à chaque fois qu’un muscle se contracte ! en voilà une vidéo pour comprendre le fonctionnement. On y voit un seul « pas ». A noter à la fin de la  vidéo le mouvement in vitro de myosine…

Voici ce qui se passe lorsque des myosines sont fixées à une plaque de verre, et que l’on y ajoute des filaments d’actine, (et de l’ATP) :

On pourrait parler aussi des transports de vésicules  le long des microtubules :

Ces nanomachines représentent actuellement le graal des chimistes essayant de les copier… Mais ça, c’est pour une prochaine fois !

Une réponse à “>Une contribution au débat sur les nano-objets (2) : Les moteurs moléculaires dans la nature

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *