>Les perroquets sont fantastiques… Pour peu qu’on ne les laisse pas mourir de faim ou de froid (clin d’oeil à ma p’tite soeur qui avait oubliée la cage des perruches dehors pendant une semaine en février du début du millénaire…), ils sont capables d’apprendre plein de chose, et surtout plein de son. Ça fait des années qu’on le sait (« on » = Grand-mères avec leurs oiseaux dans leurs cuisines / Chercheurs dans la jungle amazonienne (rayez la mention inutile)).
Le soucis, c’est que jusqu’à présent, on n’avait que peu d’indications sur l’apprentissage des sons et son intérêt dans les populations sauvages.
Grâce à une étude qui dure depuis 24 ans maintenant sur une large population de perroquets sauvages, des chercheurs ont amassé une somme colossale de donnée sur ces oiseaux, et en particulier sur leur langage.
Vous pouvez ici par exemple entendre 4 cris de ces perroquets, d’abord à vitesse normale, puis ralentie… On entend alors nettement les différences !
Avant de se concentrer sur les résultats de l’étude, il faut essayer de comprendre l’intérêt de ce langage chez cet animal, dès les premiers jours de vie: les perroquets vivent en communauté, parfois assez large, et les oisillions sont nourris pendant une durée assez longue. D’où l’intérêt de pouvoir se « parler », et surtout de « s’appeler » et de se reconnaître entre individus de même famille.
Ce qui a été observé, c’est une proximité sonore grande pour les cris d’appels dans une même famille d’individu. Alors, transmission génétique, ou sociale ?
C’est l’apprentissage social qui gagne ! Que l’on confie les bébés oiseaux à d’autres adultes que les leurs, ils utiliseront des appels propres à leur parents adoptifs (en abrégé, c’est de la transmission verticale).
Ça me rappelle définitivement le grand-père de Mme Pourquoi, nous expliquant comment son canari avait appris à siffler grâce à une perruche située 3 étages plus bas, qui avait pour elle d’être l’animal à plume le plus proche…
Sources :
- Morell, Science 2011, 333, 398-400
- Et l’article original : » Vertical transmission of learned signatures in a wild parrot » Berg et al., Proc. R. Soc. B. 2011, publiée on-line
Une réponse à “>Pourquoi les perroquets parlent…”