>Aux USA, la question de l’accessibilité aux grandes universités, et aux programmes de recherche pour les « minorités raciales » a été soulevée depuis de nombreuses années, et plusieurs outils sont en place depuis les années 60-70. Quotas à l’entrée dans le supérieur, « Minority programs » (en place au National Institute of Health (NIH), à la NASA, à l’Université de Californie (UCI),…). Bref, tout est beau dans le meilleur des mondes grâce à la discrimination positive !
Et voilà que des chercheurs mettent le nez là-dedans, et que cette belle image se trouve quelque peu ternie… Dans un papier de Science, on apprend que les chercheurs américains noirs ont moins de chances que les hispaniques, blancs, ou asiatiques d’obtenir des subventions. 10 % de moins. Et ce, après s’être assuré que les biais concernant le parcours universitaire, la qualité des publications antérieures, la nationalité sont bien levés !
Soyons honnête, je ne suis pas au courant de la situation en France. Dans mon domaine, en chimie organique, je n’ai jamais rencontré qu’un seul chercheur (devenu depuis professeur d’université) qui soit noir (et encore, antillais…)… Ce n’est certainement pas le seul, mais bon…difficile de faire des statistiques.
Et surtout, n’oublions pas la place faite aux femmes dans la recherche française, bloquées au rang de Maître de conférences ou chargées de recherche au CNRS (38,5 % des MdC sont des femmes), et trop rarement Professeure et Directrice de recherche (16 % des profs de fac…). (Un blog entier ne serait pas suffisant pour relater tout ce que j’ai entendu en seulement 4 ans sur les femmes dans la recherche en chimie)
Camarades, encore un effort …
Sources :
« Race, Ethnicity and NIH Research Award » Ginther et al., Science, 2011, 333, 1015-1019