>Allez, après une première pose de quelques mois déjà, je relance la machine, en espérant être plus convaincant cette fois ci. (Pour le premier volet, voir là)
Suite aux remarques d’Alex, celui de la bouilloire électrique, de l’Iphone 4 et de GeoGebra, il faut revenir sur un fondamental : la nature de la chimie. « La chimie est une science expérimentale ». Ah bon, parce qu’il existe des sciences qui ne le sont pas ?
Nul doute que toutes les sciences le sont, mais pas comme la chimie.
Lorsque la fois précédente je vous ai présenté une réaction entre de l’ethanol, et le iodo-ethane, je vous ai parlé comme les chimistes parlent entre eux : les électrons, ils aiment bien l’oxygène, puis ensuite ils sont trop nombreux, alors ils partent, etc… Où est la logique ? Soit on va voir vraiment du côté de la mécanique quantique, (et encore !!), soit il s’agit d’une interprétation ad hoc d’une réaction chimique qui, effectivement, marche comme ça (Je veux dire par là que, par exemple, l’on peut mettre en évidence l’existence (pendant un temps très court) des différentes molécules intermédiaires). Ce qui valide cette vision, c’est que la réaction présentée marche très bien avec d’autres composés, et surtout à chaque fois que l’on peut reproduire le petit « raisonnement » : l’oxygène est « électro-attracteur », donc il va attirer à lui les électrons qui constituent la liaison Carbone-Oxygène, d’où la suite,… (je vous remets le schéma, ça sera plus simple à suivre…)
Une réaction qui marche avec 50 expériences différentes ? Alors on lui trouve une explication, on lui donne un nom, (Williamson), et, basé sur les « modèles » expérimentaux, on met au point de nouvelles réactions, qui apporteront leurs lots de nouveaux modèles, …
[Pour les amateurs un peu plus éclairés, un exemple frappant est celui des réactions compétitives, quand A peut donner B, ou C, ou D… Chacunes de ces espèces (B, C, D pouvant être formée suivant que l’on considère le modèle 1, 2, ou 3 (« contrôle thermodynamique », « contrôle stérique », contrôle « orbitalaire »…) La prédominance d’un produit sur les autres, nous donne rétrospectivement quel est le modèle qui s’applique le mieux, sans forcément qu’on puisse réellement le prévoir…]
Je me souviendrais toujours d’une conversation entre un professeur d’université, le reconnu Marco C., expliquant à son thésard comment « bidouiller » les paramètres d’une modélisation pourtant basée sur des calculs de mécanique quantique appliquée aux molécules, pour que cela donne le « bon » résultat, c’est-à-dire le résultat donné par l’expérience…
C’est un peu court, certes, mais j’espère éclairant pour les scientifiques rigoureux qui perdent leur latin en abordant cette merveilleuse « science » qu’est la chimie organique. J’attends vos réactions scandalisées !
Une réponse à “>La chimie organique pour les nuls (et pour les réticents)… Partie 2”