J’écris des articles issus de l’actualité de la recherche, pour un mensuel bien connu, version française de « Scientific American ». Mais tous les sujets que je vois passer dans les grandes revues scientifiques ne sont pas abordés… Cette nouvelle catégorie, parallèle aux « Flash Info Chimie » sera donc là pour donner un instantané -court- de ces articles de recherche, souvent passionnant, qui se retrouvent néanmoins sous-médiatisés…
Comme partout dans le monde, la pluridisciplinarité est encouragée, valorisée en recherche. Et pourtant, les projets qui mêlent plusieurs disciplines scientifiques restent sous-financées. C’est la conclusion d’une étude parue dans Nature il y a quelques mois : En analysant les demandes et les attributions des financements de l’Australian Research Council, Lindell Bromham, Russell Dinnage et Xia Hua de l’Université Nationale d’Australie (Canberra), ont montré qu’un projet avait d’autant moins de chance d’être financé qu’il convoquait une équipe pluridisciplinaire (indépendamment de la discipline, du nombre de contributeur, de l’institution de rattachement)
La situation est-elle proprement australienne ? Lorsqu’on voit, en France, la difficulté pour les docteurs qui ont fait appel, lors de leurs travaux de thèses, à plusieurs disciplines, d’être qualifié pour le recrutement des Maîtres de Conférences dans une des sections CNU, on peut hélas imaginer que les instances de financement françaises, et probablement européennes, ne font pas mieux que leur homologue australienne.
« Interdisciplinary research has consistently lower funding success » Lindell Bromham, Russell Dinnage & Xia Hua Nature 534,684–687(30 June 2016) doi:10.1038/nature18315