Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais lors de la pandémie de grippe H1N1, la confirmation des cas était réalisée par des techniques chères et sophistiquées, et prenait du temps. En raison du matériel nécessaire, les méthodes fiables de détection de ces virus ne sont toujours pas accessibles aux médecins de famille et dans les zones peu médicalisées.
Des chercheurs d’Atlanta ont donc inventé un système biochimique simple permettant d’utiliser un lecteur de glycémie (vous savez, ce sont les machines d’une soixantaine d’euros, utilisés par les personnes diabétiques pour contrôler leur taux de sucre dans le sang) pour détecter la présence de grippe dans un échantillon de sécrétion nasale.
Il s’agit simplement d’une molécule de type sucre complexe, appelé SG1 qui va être coupé en deux par les neuraminidases (vous savez, le fameux “N” dans H1N1 ou H1N3…) des virus de la grippe. Et se faisant, SG1 va relarguer du glucose, dont la quantité pourra être mesuré par le lecteur de glycémie.
Cette méthodologie, testée sur 19 souches différentes, permet d’obtenir un diagnostic fiable en moins d’une heure, pour un coût dérisoire. De quoi révolutionner le suivi des épidémies et pandémies de grippe.
“Electrochemical Assay to Detect Influenza Viruses and Measure Drug Susceptibility“ X. Zhang et al. Angew. Chem. Int. Ed. 2015, 54, 5929–5932.
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